Les effets pervers de la sélection naturelle …

25 Juin 2009 , Rédigé par Yvan MARZOLF Publié dans #COMMUNICATION-BUSINESS

La crise nettoie, la crise apure, elle prépare au renouveau, aux années de prospérités.

En attendant beaucoup de diagnostiqueurs risquent forts de quitter le métier, ils laisseront le champ libre à de nouveaux espoirs qui viendront pérenniser la filière formation, certifications, équipements, assurances…. Ainsi va la vie en économie aussi.

Parmi les « loosers » de demain il y aura sans doute une bonne partie des naïfs d’aujourd’hui !

Mais que peut-on vraiment faire pour aider quelqu’un qui pense par exemple, que le modèle économique le plus pertinent c’est d’entrer dans une structure dirigée par des actionnaires extérieurs au diagnostic immobilier et dans laquelle on peut s’assurer correctement pour 2 fois et demi moins cher que partout ailleurs juste parce que l’on a une action de la dite « grosse structure » en mains ?

Ceux qui écoutent les sirènes, ne sont de toute façon pas faits pour le diagnostic immobilier. Le premier propriétaire qui leur dira que dans son fibro il n’y a pas d’amiante, ils iront le noter tel quel sur leur rapport, alors ….. Le mieux c’est peut-être de laisser faire sinon on risque de pourrir le contrat DIAGNOS.

Contentons-nous donc d’examiner ce que deviendront les « naifs » d’aujourd’hui.

Une partie d’entre ceux qui ne feront pas fortune dans le métier ne disparaitront pas complètement pour autant.

L’auto-entreprise a littéralement fait exploser les chiffres de la création d’entreprise en France avec plus de 1500 créations par jour en mars dernier. Parmi eux sans doute déjà certains « France Télecom » retournés au bercail après les déconvenues…. A part l’assurance et un peu d’essence, rien de plus à perdre.

« Travailler plus pour gagner plus » va donc sans doute créer à la marge de nos métiers une frange de professionnels « bi-pro ».

Dans la mesure où l’obligation « alimentaire » est prise en charge par l’activité principale, les prix de ces « intermittents » du diagnostic immobilier auront sans doute pour principale variable économique les seules ambitions des exécutants.

La crise nettoie, la crise apure, elle prépare au renouveau, aux années de prospérités, disais-je en entrée. Finalement pas si sûr en réalité….

Cette problématique sera intéressante à suivre, cette nouvelle population de diagnostiqueurs immobiliers serait potentiellement en mesure de peser sur les prix du marché.

La micro-entreprise, déjà pointée du doigt dans les métiers du bâtiment comme un modèle de concurrence déloyale, risque fort de faire débat dans le diagnostic immobilier bientôt.

Une occasion de plus pour vous de constater que c’est souvent ici qu’on parle en premier des problèmes à venir… Hélas…

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