AMIANTE : La France épinglée dans le dernier scandale de l' amiante au Parlement Européen ?
Inauguré en grande pompe par le Président Chirac en 1999 pour retenir à Strasbourg une partie des institutions européennes, le « nouveau Parlement Européen » dont le permis de construire est postérieur à 1997 et qui accueille depuis ce temps nos Eurodéputés contenait de l’amiante et personne ne l’aurait remarqué ? C'est ce que pense le député européen Marios Matsakis qui parle de dissimulation depuis 2007 du chrysotile présent, au mépris des risques pour la santé. Cliquez ici
Coïncidence malheureuse, ce serait donc dans un parlement européen pollué par l'amiante que la Fédération Européenne des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (FETBB) avait présenté le 3 Mars 2010 sa campagne européenne sur l'amiante : « Europe 2023 – Une Europe sans amiante ».Cette campagne vise à faire disparaître tout l'amiante existant en Europe et contient des propositions concrètes qui auront largement inspiré nos dernières nouvelles formations depuis. Cliquez ici
Pour le coup ont ne peut pas dire que c’était un diagnostiqueur immobilier qui était incompétent, puisque réglementairement aucune obligation de repérage n’est prévue en France pour les immeubles dont le permis de construire est postérieur au 1er juillet 1997.
Mais il est vrai que les technocrates ne sont pas régulièrement « certifiés compétents » et qu’à la longue, ils se retrouvent souvent déconnectés de la réalité. En effet , personne en haut lieu n’a visiblement imaginé que pour écouler des stocks encombrant dont on ne pouvait plus se débarrasser sans bourse déliée, qu' à partir de 1998, certaines entreprises seraient tentées de les noyer dans d’autres bâtiments. Sans doute que pendant que le sujet a été évoqué par nos représentants, dans le camp du gouvernement on a du penser que « la profession » voulait juste se faire un peu plus d’argent.
Alors en attendant, d'après ce que nous avons lu, le Parlement européen de Strasbourg restera vide jusqu’à ce que toutes les fibres d'amiante aient été retirées et des négociations sont en cours pour savoir qui de la Ville de Strasbourg ou de l’Etat devra payer. Quelqu’un pensera-t-il à mettre en cause l’entreprise qui a posé ces matériaux ou le fabriquant qui ne pourra pas dire qu’il n’était pas au courant ?
Ce nouveau scandale pose de manière sous-jacente, le problème du manque de traçabilité des matériaux susceptibles de contenir de l'amiante au moment même où parallèlement, l’état français s’apprêtait à retirer définitivement du marché tous les matériaux amiantés. Sans doute un effet pervers du manque de concertation de l’ensemble des acteurs d’une filière avant de prendre une bonne décision.
Reste que face à ce nouveau disfonctionnement que le parlementaire chypriote qualifie de « honteux », les diagnostiqueurs Français ont été écartés du nouveau gros marché que représentera pour quelques années ce prestigieux chantier. Encore une condamnation que nous n’avons pas méritée. Curieusement, ce nouveau disfonctionnement n’a presque pas été relayé dans les médias Français. Les « consommateurs » et les « organes de presse indépendants » sont-ils moins courageux quand il faut dire certaines vérités. Où sont donc passés leurs « caméras cachés », celles dont ils se servent régulièrement pour faire de l'audimat sur le dos des diagnostisqueurs immobiliers indépendant ?
Pour se « rattraper » la France va-t-elle étendre le repérage de l’amiante à tous les immeubles quel que soit la date de leurs permis de construire et inclure ainsi dans son approche « santé » la problématique des « matériaux rapportés » que nous soulevons depuis plus de 10 ans ?
Dans tous les cas, cette nouvelle affaire montre à l’évidence que quand « le fusible » du diagnostiqueur immobilier ne peut pas fonctionner, en cas de litige dans un bâtiment public, c’est directement au contribuable de payer.
De quoi faire réfléchir et faire progresser ceux qui pensent toujours que les diagnostiqueurs indépendants ne connaissent pas bien leurs sujets…
De quoi interpeller sur les réelles compétences et le devoir de conseil des contrôleurs institutionnels qui sont obligatoirement passés avant …
De quoi donner de nouveaux arguments à nos « représentants » pour reprendre la main auprès de nos dirigeants et faire qu'enfin les diagnostiqueurs immobiliers indépendants soient mieux écoutés qu’avant.