AMIANTE au travail : indemnisations faibles
8 Août 2008 , Rédigé par Yvan MARZOLF Publié dans #AMIANTE
C’est les Dernières Nouvelles d’Alsace que nous devons citer en source de ce billet sur l’amiante au travail. Dans un excellent article du 24 juillet dernier c’est le cas concret d’une entreprise alsacienne qui est évoqué.
4000 employés depuis sa création en 1967, la première déclaration de maladie professionnelle liée à l’amiante remonte à 1996. A ce jour, selon la direction, 43 cas de maladies professionnelles liés à l’amiante dont 3 mésothéliomes (cancer).
2 cas “concrets“ sont présentés en parallèle :
Le premier celui d’un homme, reconnu malade de l’amiante en 2002 à 56 ans (plaques pleurales). Le second idem en 2005 à 53 ans.
Avec un taux d’incapacité fixé à 10% le premier touche une rente trimestrielle de 436 euros du FIVA (Fond d’indemnisation des victimes de l’amiante), lorsqu’il a quitté l’usine il a touché une prime de 18000 euros. Le second avec 8% a obtenu 72000 euros d’indemnité dont 28000 du FIVA.
Pas franchement “lourd“ comme indemnités au regard de l’age des victimes et des risques d’évolution de la maladie. Si l’on tient compte des difficultés de reclassement, ces montants deviennent même plus légers que les fibres inhalées !
Les plus suivis dans cette usine ce sont les agents d’entretiens, une population dont la capacité d’épargne est faible durant la vie professionnelle ….. A ce jour ils sont encore 200 à attendre, avec l’angoisse que l’on devine, les résultats des scanners “ haute définition“ périodique.
Ces salariés d’un grand groupe sont sans doute des “privilégiés“ en matière de suivi et l’on pense dans la foulée à tous les ferblantiers, soudeurs, installateurs sanitaires et autres salariés de plus petites structures appelés à intervenir dans les usines ou ailleurs…..
Du coté des Dossiers Techniques Amiante, il semble que l’on soit encore loin du compte alors pour ce qui est de la “communication aux entreprises intervenantes“ on peut imaginer la situation…..
Au moment où plus que jamais la recherche du “moins disant“ reste le sport national dans le choix des prestataires, pour sensibiliser les donneurs d’ordres aux conséquences humaines du mauvais choix d’un intervenant dans le repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante, ne serait-il pas utile de relever sensiblement la part employeur des “primes de départ“ pour responsabiliser d’avantage les décideurs ?
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