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SOS Diag immo - LDI

Faire un nouveau DPE, revient de plus en plus à jouer avec le feu.

18 Mars 2013 , Rédigé par Yvan MARZOLF Publié dans #DPE-PTZ écolo


Pas de report, le poisson d’avril est pour nous cette année : pour le moment « l’outil fiabilisé », ce sera sans doute à vous de le tester.  Une seule chose est certaine jusqu’à présent, si le nouveau DPE  ne marche pas mieux demain, ce sera pas toujours à cause de l’incompétence du diagnostiqueur immobilier. Une notion que certains juges feraient bien d’intégrer avant de condamner.

La dernière réponse de la cheffe de Cabinet du Ministre à une Nième supplique de prorogation, montre à l’évidence que cette brave dame n’est pas bien informée de la réalité de la situation. Ni des difficultés à finaliser la formule mathématique conventionnelle que les logiciels doivent intégrer, ni de l’absence de solution technique globale pour transmettre l’ensemble des données récoltées à l’ADEME. Pendant que l’on joue avec le feu, certains Tribunaux continuent de condamner sévèrement, sans se poser les bonnes questions vraiment.

A la décharge du Ministère sans doute  la réduction des budgets : quand on ne puise ses sources d’informations que dans un seul magazine, on ne pas dire que l’on est en mesure de faire le tour d’un sujet aussi complexe que « la prédiction des consommations d’énergie primaire d’un ménage français avec coefficients de conversion négociés ». A sa décharge aussi le fait que certains éditeurs de logiciel vous vendent déjà le nouveau logiciel en vous faisant croire que tous les problèmes sont réglés. Enfin quand on est Ministre et qu’on a déjà bien communiqué sur toute les avancées d’un modèle « fiabilisé »,  à 15 jours de l’échéance et après déjà un premier report, ont ne peu plus se permettre de reculer.

Sur la forme, la réponse du Ministère à la demande de report de l’échéance du 1er avril pour le lancement du nouveau DPE, l’on retiendra un brillant résumé de l’histoire mouvementée du diagnostic le plus controversé. Rien que pour ça le document mérite d’être imprimé et archivé. Ajouter que le passage sur les recours des acheteurs pourrait bien inspirer l’un ou l’autre rédacteur de questionnaires certifications en mal de nouveauté et  ça vaut le prix du papier.

Sur le fond, il  reste des questions : comment peut- on écrire le 5 mars que la partie logiciel est bouclée et envoyer le 11 mars un nouveau correctif majeur aux éditeurs de logiciels en leur demandant de l’intégrer  aux moteurs de calculs actuels avant de postuler. Des éditeurs qui soient dit en passant s’arrachaient les cheveux depuis des mois sur des « cas tests » imposés mais qui posaient problèmes quand il fallait les faire tourner.

Alors pour rattraper le temps et tenir ses engagements, au lieu des 39 tests à réaliser avant de pouvoir présenter son projet, l’on revoit à la baisse le nombre de cas tests à réussir avant de pouvoir se présenter.

La conclusion de tout ceci s’impose d’elle-même, ce que les informaticiens appellent le  « béta test (celui qui est censé identifier et corriger les derniers bugs) », ce sera sans doute, à partir du 1er avril, aux diagnostiqueurs sur le terrain de le réaliser.

Au moment où certains Tribunaux ont pris pour rythme de croisière de condamner fermement, dater un DPE d’après le 1er avril prochain, c’est jouer avec le feu : récemment dans l’ouest de la France pour un bien (valeur 130.000 euros avec le foncier), classé E au lieu de G, c’était encore plus de 50.000 euros que l’on demandait au diagnostiqueur de payer.


On est loin de la rigueur de la sélection  des hommes à travers des épreuves de certifications plus que compliquées. Le logiciel qui donnera le résultat à cause duquel demain, vous serez peut-être condamné, ressemble pour l’heure à une patate chaude que l’on vous force à avaler.

 
Mais peut-être importe-t-il peu, que des diagnostiqueurs immobiliers soient condamnés à « l’insu de leur  plein gré », du moment que chez les Notaires l’on peut continuer de signer et que le DPE fiabilisé relance l’immobilier.  Sans doute est-ce cela que l’on appelle gouverner en temps de crise dans un pays en grande difficulté.

En attendant, il ne reste plus  aux diagnostiqueurs qu’à souscrire deux contrats d’assurances maintenant :  une RCP pour le rapport bâclé et une Protection Juridique ( de préférence aves sa veille comprise) pour se retourner contre celui qui vient tout juste de lui vendre son nouveau logiciel « validé ». Pas de quoi réjouir ceux qui payent toujours des niveaux de primes trop élevés. Il ne faut pas perdre le Nord quand la mer est agitée. Vous avez vu les liens, ne vous reste plus qu’à cliquer. Pour ceux qui font encore des DPE, c’est hélas tout ce que nous avons trouvé comme conseil avisé devant ce qui vous pend au nez en avril prochain.

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